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« Jamais sans Marwa », une campagne qui a apporté ses fruits

Le tribunal administratif de Marseille a ordonné la poursuite des soins de la petite Marwa. Citant une expertise diligentée dans le cadre de la procédure judiciaire, le tribunal a jugé que la décision d'arrêt des soins était «prématurée". L'expertise n'avait pas tranché la question éthique mais avait qualifié le pronostic «d'extrêmement péjoratif» tout en décrivant «quelques éléments d'amélioration constatés».
 
La juridiction met également en avant «l'avis des parents» qui revêt dans ce cas, selon le tribunal, «une importance toute particulière». La famille s'est réjouie. «Je remercie la justice d’avoir pris en considération les progrès de Marwa pour rendre leur verdict, car on ne peut pas débrancher une personne qui est consciente, suit du regard et fait des progrès même si ces derniers sont minimes, on a eu raison de faire confiance à la justice», écrit le père de Marwa. 

L'Assistance publique des hôpitaux de Marseille (AP-HM) a annoncé hier qu'elle a saisi le Conseil d'État après la décision du tribunal administratif de Marseille qui a ordonné mercredi la pousruite des soins de Marwa.

 

 


Historique de l’affaire

 


Rappelons que cette affaire remonte au mois de septembre, elle a été admise à l’hôpital de la Timone à Marseille en septembre dernier, Marwa souffre d’entérovirus grave. Cette petite fille d’à peine un an, actuellement sous assistance respiratoire, risque d’être débranchée. Son père se bat pour empêcher une fin tragique malgré l’avis des médecins.
Début novembre 2016, les médecins décidaient d'arrêter les traitements et de débrancher l'appareil respiratoire maintenant ce bébé en vie. Les parents avaient saisi la justice administrative en référé et les juges avaient ordonné une expertise sur son état, avant de trancher.

Maitre Samia Maktouf avocate aux barreaux de Paris et de Tunis, est revenue sur cette affaire au micro de Jihene dans Sbeh Ennes.